Analyse spatiale, géographie et cartographie

Le retour de la spatialité 

En 1993, et de manière régulière depuis, Bertrand Badie proclame la fin de la géographie (La fin des territoires). Il reprend et systématise la thèse de Thomas Friedman, selon laquelle le "monde est plat" depuis qu'Internet permet de réduire les distances et le temps, comme si nous vivions dans un "village global" (Marshall McLuhan). Que nenni ! La géographie a toujours son intérêt propre, son utilité et elle revient plus que jamais au devant de la scène :

• L’histoire, moins à la mode dans l’espace français même si elle demeure une passion française, la géographie prend plus de place dans les intérêts des Français (et pas seulement !)

• Avec la question environnementale et tous les développements autour de l’anthropocène, la dimension spatiale redevient essentielle puisqu’à des échelles diverses, tout ou presque revient à la pression anthropique ou à l’expérience de l’espace selon les points de vue des scientifiques…

• Du fait du retour de l’Altérité politique au travers de l’actualité, la géopolitique et les relations internationales, qui relèvent partiellement de la géographie, sont un pan de l’analyse spatiale qu’on ne peut plus ignorer

• Traditionnellement, dans l’enseignement la cartographie a été dépréciée et s’est atrophiée alors que les systèmes d’informations aujourd’hui comme bien d’autres outils techniques et technologiques invitent à savoir se repérer dans l’espace qu’il soit euclidien ou non !

• … Et il en a été de même pour la maîtrise de la sémiologie graphique, à savoir la capacité à faire des cartes, des croquis, des schémas, lesquels sont d’ailleurs allégrement déformés ou tordus dans le débat public, avec les « infographies » ou certaines « cartes mentales », des outils légitimes, mais qui conduisent pour ceux qui ne maîtrisent pas les méthodes de base à ne pouvoir concevoir la spatialité d’un thème, d’un sujet, d’une problématique

Dès lors, la géographie et l’analyse spatiale sont essentielles désormais. S'il y a un retour du tragique et de l'histoire dans l'actualité, il n'y a pas eu de fin de la géographie. 

A quoi sert donc la géographie ?

Essayons-nous à quelques conséquences générales. Si tout n’est pas utile, en termes d’analyse spatiale, à tous, il est certains qu’on doit retirer plusieurs leçons des remarques précédentes :

• Dans l’enseignement secondaire et supérieur, ce domaine est déprécié ou mal maîtrisé, la remarque caricaturale certes mais classique, étant celle rappelant la position du professeur « d’histoire-géo » du Secondaire, qui fait de l’histoire les trois-quarts de l’année au détriment de la géographie pour une raison ou une autre…

• L’analyse cartographique est désormais revenue au premier plan pour toutes sortes de débouchés, métiers depuis ceux du tourisme et de la restauration (une carte des vins porte bien son nom, et un sommelier doit maîtriser ses terroirs, voire ses climats !) jusqu’aux métiers de l’ingénieur et des sciences de ce dernier, car ne pas comprendre comment fonctionne une mine à l’heure de la course aux terres rares, c’est ne pas pouvoir concevoir dans quels enjeux on se meut…

• Dès lors, pour des concours, des examens, et ce jusqu’en culture générale, la maîtrise de repères spatiaux est essentielle, depuis des BTS ou avec HGGSP, HGGMC en CPGE comme à l’Ecole du Louvre ou jusqu’à des concours à Bac+5 et pas simplement en géographie, mais en histoire (c’est une épreuve), pour des concours administratifs très variés jusqu’à l’Ecole de Rennes (les pandémies ont une géographie) ou encore pour des commerciaux (la culture commerciale est ancrée dans des « civilisations » que l’on redécouvre importantes, y compris d’une manière exemplaire comme lorsqu’un Donald Trump ne conçoit pas le point de vue d’un dirigeant du Parti communiste de Chine ou le complexe obsidional de la Russie, multiséculaire…). Et comment prétendre à un campus décentralisé de Sciences Po Paris en région quand on ne peut développer aucun repère spatial lié à la région visée dans un entretien ?

• On pourrait continuer par une liste à la Prévert ces intérêt, pour le développement de la permaculture et des agricultures urbaines qui sont un enjeu des métiers de la Ville, de même que le renouvellement des Parcs et espaces récréatifs doit prendre en compte le paysage parce qu’il en est un en tout premier lieu !

• Le spatial non euclidien devient essentiel dans les sciences de l’ingénieur

• … Quand l’espace d’au-delà de l’Œkoumène terrestre devient un enjeu politique, économique et culturel (ou pour certain transcendant !), sans penser nécessairement à la colonisation d’une autre planète

Pour faire court, quand la moitié des jeunes français ne sait plus sa géographie de base, disposer des savoirs fondamentaux permet de briller à des examens et développer des méthodes comme des connaissances approfondies donne l’occasion de réussir pour intégrer des écoles ou filières sur concours comme pour se construire un avenir professionnel plus assuré.

Pourquoi l’ISD ?

On pourrait répondre de manière abrupte : « Parce que personne ». C’est exagéré ? Oui, mais finalement pas totalement. Les lieux privilégiant la géographie et les sciences de l’espace sont rares dans l’enseignement ou pour ceux qui souhaitent développer cette corde à leur arc. Les concours d’enseignement ne se portent pas au mieux, donc les Universités voient la géographie être utilisée mais cornérisée dans les cursus autres (commerce international, urbanisme et architecture, santé et médecine…) si bien qu’elle ne compte jamais réellement. Pour ceux qui veulent se projeter dans l’enseignement ou la recherche, les organismes sont très rares, purement parisiens ou encore peu développés, ou alors inaccessibles (ENS…). Enfin, l’ISD comprend dans sa petite équipe un agrégé de géographie, un colleur en cartographie pour des CPGE réputées et deux enseignants doctorants dont l’analyse spatiale fait partie de leur méthode démonstrative. Enfin, nous proposons cette année des formations modulaires adaptées, individualisables pour permettre d’une part de transmettre les bases nécessaires au diagnostic spatial autour de grands enjeux contemporains et d’autre part des évaluations adaptées pour les objectifs de chacun.

L’ISD cherche enfin de plus, en lien avec sa politique de développement dans plusieurs pôles, à nouer des partenariats et à réfléchir sur les territoires d’implantation. Cela se traduit dans les activités dédiées à d’autres qu’aux élèves seulement, car une culture géographique peut être aussi une manière de comprendre le monde : c'est donc un aspect de notre pédagogie. On cherche un rapport au terrain, au-delà d’un savoir universitaire qui est très noble en soi, mais pas suffisant pour nous, car nous cherchons à développer ces partenariats et à la pérenniser en vue d’un réseau pouvant véritablement irriguer notre pédagogie.

Nos cycles, des plongées thématiques et dans des territoires où l'application permet de développer les compétences pour diagnostiquer un territoire.

Cet été, les frontières et fronts des montagnes !

Témoignage

Jusqu'à ce qu'on Monsieur P... m'explique la logique des croquis et des figurés, mes cartes de synthèse en HGGMC étaient plates, pleines de ce que mon prof à Janson appelait "erreurs graphiques", ce que je ne comprenais pas. Avec son aide, j'ai compris l'intérêt réel de l'analyse spatiale et j'ai vu qu'à côté des relations internationales et de l'histoire que je maîtrisais bien, il y avait la logique spatiale. J'ai gagné plusieurs points d'un coup ! Merci et surtout bon rétablissement !

Valentin S., Admis en 2024 à l'EDHEC après une année de CPGE - ECS en Khûbe, avec un suivi individualisé avec notre professeur de prépa.

Bases, méthodes et contenus

Les modules de géographie et d'analyse spatiale

Parce les connaissances géographiques et notamment des concepts en géographie sont des terrae incognitae, pour beaucoup, bien des modules s'adressent à des publics très larges, du lycéen au Bac+4 voire Bac+5 ! C'est ainsi. On écrirait la même chose peu ou proue en évoquant la philosophie en Allemagne alors qu'elle est pour nous un pan du "tronc commun" à la fin du secondaire, et qu'elle est évoquée dans les cursus professionnels par des aspects non disciplinaires, sans prendre en compte l'enseignement civique. Les publics ciblés peuvent donc être issus de niveaux très variés.

• Cartographie I : Bases et premières approches, dont le vocabulaire de la cartographie (Tle à Bac+3) [7h]

• Cartographie II : Analyses de cartes (Tle à Bac+5) [7h]

• Qu'est-ce que la compréhension géographique ? : Epistémologie anglée "façon ISD" de la géographie et des sciences de l'espace (Tle à Bac+5) [6h]

• Carrières et géographie : Concours et examens, débouchés et carrières liés à l'analyse spatiale ; comprenant un atelier (Tle à Bac+3) [2h]

• Analyse spatiale ; le diagnostic territorial : Approche majeure, méthode à part et utilisée dans bien des disciplines ou pour nourrir bien des approches professionnelles ; comprenant une application (Tle à Bac+5) [5h]

• Méthodologies et techniques rédactionnelles appliquées : Comment adapter à la géographie et à ses épigones les plans, les manières d'argumenter ou tout simplement revenir sur l'étude de cas et son intérêt ; avec application (1re / Tle à Bac+4) [4h]

• Représenter (sémiologie graphique) : Savoir représenter en utilisant la sémiologie graphique (les figurés, un peu réducteur, mais pour être compréhensible !) en lien ou sans copie d'appui, dans plusieurs situations ; avec applications (1re / Tle à Bac+5) [5h]

• Politiques de / dans l'espace : L'ISD, acteur engagé et entreprise à mission, inclut une réflexion "citoyenne ans toute formation ; conférence abordant le thème présent à l'agrégation pour la session prochaine ; propos accessible à un public assez large (Bac+1 essentiellement à Bac+5) [3h]

• Ressources : En ligne, que ce soient des vidéos, des documents visuels, audio ou des exercices, ils viennent compléter chaque module (1re / Tle à Bac+ essentiellement) [multiplier par 1,5 chaque volume horaire ci-dessus, en moyenne]

• Culture générale et suivi de l'actualité géographique et sur la géographie : Accès en ligne (Tle à Bac+4) [non obligatoire]

• Examens et concours blancs : Selon les objectifs, la durée et les modalités varient (Tle à Bac+5) [non obligatoire]

• Aide à l'organisation et à la programmation : Le Starter est proposé pour aider et cadrer toute préparation ou tout suivi, même temporaire, pour donner les outils à chacun de développer son apprentissage sur un temps moyen ou long (Tle à Bac+5) [non obligatoire]

• OTOH : heures de présence en distanciel d'un membre de l'équipe enseignante et / ou pédagogique pour répondre aux questions, aider à la progression de chacun selon son rythme (Tle à Bac+5) [non obligatoire]

ATTENTION : ce sont des horaires synchrones (modules en gras) ; on ne comptabilise pas ici les ressources ou lectures complémentaires, les activités en autonomie...

Des tarifs adaptés, tenant compte des mérites de chacun !

Organisation

• Cours en distanciel via Zoom (2025) ou en présentiel (à confirmer pour le premier trimestre 2026)

• Prép'à projet citoyen (pour les concernés) : présentiel ou distanciel

• Module : chaque module comprend un volet d'apprentissages, des ressources complémentaires associées avec exercices le plus souvent et au moins une évaluation

• Entretiens : programmés sur inscription en cours ou en fin de cycle

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Modules et formules

PROGRESSIONS (voir les disciplines ci-dessus) disponibles fin août 2025, en prise de suite du programme d'été ("les frontières des montagnes"...)

Conseils et orientation

Désormais, à côté de la maîtrise des méthodes, les mieux informés ont un avantage comparatif déterminant dans la jungle de la fin du Secondaire et dans le Premier cycle du supérieur. C'est ce que l'Institut procure grâce à ses professeurs - enseignants - pédagogues - chercheurs en poste en Lycée ou détachés et élus dans le supérieur en IEP comme en Université. Nos professeurs ayant l'expérience de professeur principal et notre assistant pédagogique vous conseillent sur les stratégies de même que les professeurs en cours d'année, en fonction des progressions de chacun. 

Un entretien préalable permet de se positionner en début d'année sur les meilleures formules à adopter.  

Pour ceux qui éprouvent le plus de difficultés à travailler à leur projet d'études, d'orientation ou de réorientation, mais aussi pour mettre en adéquation les velléités de chacun avec ses compétences, un cycle de coaching personnel est un atout pour sortir de l'ornière. De même, cet encadrement individualisé est aussi destiné aux étudiants préparant un dossier et une sélection en Master ou assimilée, y compris en préparant les oraux de motivation.  Parfois, il suffit d'un simple "coup de balais" pour lancer le travail dans la bonne direction : c'est l'objectif du STARTER.

Les entretiens individuels, les heures de présence des enseignants et les assistants pédagogiques répondent à bien des questions tout au long de l'année de même que les conférences ou les workshops dédiées à l'orientation appuient nos candidats, nos élèves et nos étudiants tout au long de leur présence dans l'Institut, évidemment avec l'appui de tous les outils que Moodle peut aussi apporter.

Tarification

Adapter les contenus, les formules et les tarifications en fonction des attentes et des compétences, des mérites.

Formations du premier semestre 2026 à la Toussaint 2025

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